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À trois ans, ma grand-mère me fait monter à bord d’une voiture à pédales rouge. Je m’assois aux commandes, passe les pieds entre des tubes d’acier. Il s'agit d'une transmission à pédales au mouvement longitudinal. Difficile de trouver le rythme… Je n’avance qu’en me servant de mes pieds, en me faisant des bleus aux tibias et la carrosserie me rentre plusieurs fois dans les tendons d’Achille...  Je ressors de la voiture furieux contre ce mécanisme.


  À trois ans et un mois, je remonte dans la même voiture à pédale rouge. Elle est, cette fois, dotée d'un moteur puissant : les mollets de mon oncle, puis ceux de mon père, qui la poussent par derrière. Cela est grisant, je tourne mon premier volant. Peut-on dire que je pilote ? J’évite une souche et négocie deux virages. Je termine en roulé-boulé spectaculaire dans des chardons, mon survêtement est troué aux genoux mais pas trop sale.

Ma biographie

Le jour de ma naissance, le 25 mars 1984, Alain Prost gagne le Grand-Prix de Formule 1 du Brésil. Ce jour là, mon père, fan fervent du pilote français et téléspectateur assidu, se voit obligé de quitter son fauteuil pour se rendre en hâte à la maternité : il rate le premier Grand-Prix de la saison, ne voit rien des magnifiques passes d’armes et incidents qui marquent ce grand prix… Un enfant est né !

À deux ans, j’aligne méthodiquement et avec patience des petites voitures les unes derrière les autres : camions, ambulances, prototypes de course, quelques motos. La file devient si grande que l’appartement dans lequel je débute ma vie s'avère trop petit. J’ai alors une idée : j’ouvre la fenêtre du balcon et continue dehors. Pendant ce temps, Ayrton Senna Da Silva gagne ses premiers grand-prix de F1 et livre des batailles somptueuses avec Alain Prost, qui resteront gravées dans les mémoires.

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À sept ans, je visite le salon de l'automobile de Bruxelles. Je joue à un simulateur de Formule 1, je monte à l'intérieur de toutes les voitures de course, y compris de pilotes inconnus et de modèles ordinaires tels que des Clios. Il est interdit de toucher la Formule 1 de Schumacher, j’en suis frustré, mais quand le responsable du stand a le dos tourné je caresse les pneus, puis je me baisse devant le museau, afin d'observer en détail l'aérodynamique.


Tout cela ne me dit pas comment être un pilote de course, mais je lis la vie d’Alesi, je regarde la cassette de l’année 1992 de Formule 1, et un livre de trajectoire récupéré chez un copain. Jusqu’au jour où, à mes 15 ans, j’ai l’occasion de tenir un vrai volant de karting, sur un vrai circuit. Mais par quel mystère ? Vous en saurez plus en lisant la saga « Derrière la visière ».  

 À vingt ans, au sortir d’une prépa Maths-Physiques, j’entre dans une ancienne Ecole d’Ingénieur en mécanique - Centrale Nantes - alors que je suis aussi pilote de karting. J’y trouve un intérêt formidable : récolter un maximum d'informations sur tout ce qui peut avoir, de loin ou de près, un lien avec la connaissance d'une voiture de course : la mécanique, la mécanique des fluides, la motorisation etc…  Je peine à m’intéresser aux autres matières, sèche presque tous les amphis, et obtient des résultats qui me permettent d’être diplômé. Soyons sérieux : c’est à cette époque que je débute une carrière de pilote auto grâce à des sponsors que je remercie encore, et que je commence à écrire - avec amour ! C’est impressionnant de voir l’influence de la narration sur les gens et sur les décisions qu'ils prennent dans la vie. Je m'implique dans les projets sur lesquels je travaille. Je fonce tête baissée dans les recherches, les enquêtes et la rédaction d'histoires qui méritent d'être écrites.

À 35 ans, grâce aux éditions « Signe de piste », j'ai maintenant la chance immense de transformer cette passion  en une carrière d’auteur. Bien sûr, toute ma vie n’a pas toujours tourné autour des voitures de course. Depuis cette période étudiante, je n'ai cessé d'écrire en m'intéressant constamment à de nouveaux sujets et en me confrontant à de nouvelles techniques d'écriture. Mon Ecole reste celle du respect de la Nature et de l’Amour. Les plaisirs du corps et de l’esprit. La philosophie. J’ai lu les aventures de Victor Hugo, Tolstoï, Dostoïevski, Dumas, Casanova, Jules Vernes, Saint-Exupéry, Clostermann, Amundsen, et tant d’autres qui m’ont inspiré… Merci à eux, à mon père et bonne lecture, spécialement aux jeunes et moins jeunes qui liront mes aventures et entreront dans mon univers. Ci-dessous quelques souvenirs de course. Enjoy ! Bises

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